Un haussement de ton, tout de même, face à la ligne éditoriale (que je ne connais pas dans le détail) du journal qui laisse voir des excès de hâte quand il s'agit de couvrir un évènement brulant. Préférer la mise à disposition à la correction, est-ce à ce point nécessaire ? Une nécessité marketing ? Ce qui vaut pour la langue vaut-il également pour l'information elle-même ? Bref, quelques questions qui ont surgi quand j'ai pris mon téléphone pour connaitre les résultats. Et c'était
Quelques observations, donc :
- Mes frères cardinaux ont été cherchés le nouveau pape à l'autre bout du monde.
- Des tonnerre d'applaudissements ont été entendu à la cathédrale de Buenos Aires.
- Une grande clameur a retenti sur la Place Saint-Pierre, et les cris de joie ont fusé, alors que les cloches ont sonné à toute volée, après quelques instants d’incertitude, car les volutes de fumée qui n’étaient pas d’un blanc très distinct au départ.
- Et une fin d'article qui rompt complètement (temps des verbes et contenu) avec le sens. Bien sur, un fil d'info se construit de bas en haut, mais il est présenté ici comme un article et l'on pourrait s'attendre à ce qu'il soit construit comme tel.
Bon, que l'on ne s'y méprenne pas, il ne s'agit pas de poser la question du droit à la coquille mais celle de ce zèle débordant qui pousse à ne relire qu'ensuite, pour un approximatif résultat (voir ci-dessous). Est-il plus important de publier rapidement, plus que son concurrent, ou d'écrire mieux que lui ? Après tout, l'information est disponible partout, par twitter et agences de presse, pourquoi répéter si c'est pour moins bien écrire ?
Voici, par exemple, comment le premier point de la liste ci-dessus a été corrigé, une heure plus tard.
Capture de 23h30 |
Nous n'y sommes pas encore tout à fait. Et c'est pareil pour le troisième point, laissé comme tel. Voici, en revanche, comment il (correctement) est noté ailleurs.
Capture à 23h30 |
Bon il est suffisamment tard pour que je me passe du rapprochement au cardinal de Richelieu et son Académie française, même de celui de François Ier et son Ordonnance.
Avec la sympathie d'un lecteur qui continuera à vous lire.
(source de l'article : François 1er, premier pape non-européen, LeSoir.be, consulté entre 22h20 et 23h30, le 13 mars 2013)